Le monde du pendant?

Jean François Porchez
2 min readApr 1, 2020

Remettre en question des pratiques. Imaginer et réfléchir au monde d’après, les tribunes se suivent sur le sujet, tel Jean Tirole: face au coronavirus, allons-nous enfin apprendre notre leçon ?, à l’échelle Européenne tel expliqué par Amélie de Montchalin, et d’autres articles pointent l’après-crise.

Néanmoins, ce monde du pendant que nous abordons me semble déjà ce monde d’après, l’après comme conséquence immédiate de la pandémie en cours?

Ce que je veux dire par là, c’est qu’il ne faudrait pas seulement imaginer le monde d’après, mais déjà réinventer le monde du pendant que nous sommes en train de découvrir.

La première semaine, ce changement vous tombe dessus: faire ses courses différemment, échanger via Facetime, Zoom tous les jours, s’habituer à travailler en équipe séparément. Nous y arrivons plus ou moins.

Ce monde du pendant va durer: tel pays d’Europe qui parle d’un confinement prévu jusqu’à la fin juillet, tel ministre de la Santé de tel pays qui parle de 6 mois renouvelable, la Chine qui referme ses bars et cafés après 48h, car la pandémie repart; et puis ces événements internationaux reportés d’un an, ces précautions que prennent nos dirigeants chaque jour pour nous préparer à ces prolongations qui vont durer.

Ne s’agirait-il pas d’apprendre à continuer à vivre pour les mois à venir? Il y a déjà de nombreux secteurs d’activités à l’arrêt complet (voir le point de conjuncture de l’Insee du 26 mars 2020). Et les autres, quand les projets en cours s’arrêteront d’ici quelques semaines, que se passera-t-il? Et puis ça risque d’être très long avant de pourvoir retourner voir ses copains à NYC et partir en vacances en Italie.

Comment imaginer une nouvelle manière de vivre, de travailler, de donner envie aux autres d’investir à nouveau dans cette ère de confinement connecté? C’est déjà un challenge majeur. Il y a des pans entiers de notre mode de vie à ré-imaginer dès maintenant, car nous y sommes déjà dans ce monde d’après.

Je n’ai bien évidemment aucune solution miracle, mais qui en aurait une?

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Jean François Porchez

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